Bon nombre de Direction des Systèmes d’information s’aperçoive que le Système d’Information parfait, homogène, unique et répondant aux besoins des services clients n’existe pas et n’existera probablement jamais.
De fait, il faut se résoudre à ce qu’il soit imparfait et tendant au fil de son utilisation à s’améliorer dans le but unique de mieux servir. Les besoins pressant des Directions Générales, les coûts élevés de refontes ou de fusions en matière de SI incitent de plus en plus les DSI au pragmatisme. Dès lors le mot « système » est de moins en moins adapté. La diversité des métiers et des fonctions d’une entreprise conduit les DSI à agglomérer une multitude de logiciels, progiciels, architectures dont la seule fin utile est de servir une information optimisée et stratégique aux services des utilisateurs sans qu’ils s’aperçoivent de la complexité du « système ».
Dès lors nous sommes plus ici dans l’ordre de l’irrationnel que celui très cartésien de l’analyse systémique. Ainsi le rôle des DSI n’est plus de rechercher l’hypothétique « Graal » qu’est le SI parfait et unique, mais d’organiser l’information stratégique et décisionnelle de l’entreprise et de rendre des services pour mieux distribuer cette information. Le contenu et la manière dont il est organisé supplantent alors le contenant, multiples moyens, au service de l’information et de ceux qui l’utilisent dans la transversalité de l’entreprise et de ces métiers.